Les trois vies de Sluter
Claus Sluter : Génie de la sculpture flamande à la cour de PHilippe le Hardi, premier duc Valois de Bourgogne !
Ce livre clôt mon parcours de la sculpture médiévale bourguignonne. Après Cîteaux (Le chant des pierres), la Bourgogne du XIIème siècle (Les chemins de pierre), je ne pouvais terminer cette "trilogie" autrement qu'avec ce personnage dont on ne sait presque rien avant son arrivée à Dijon vers 1385. Issu de la Flandre riche et remuante des villes drapières, comment a pu naître cette vocation artistique hors du commun dans ce décor laborieux et florissant (Bruges, Gand, Courtrai...) et s'épanouir à la cour la plus prestigieuse et... convoitée de cette fin de XIVème siècle. En pleine Guerre de Cent Ans et au milieu des révoltes flamandes particulièrement sanglantes et grâce au mécénat quasi sans précédent (mais exigeant) de Philippe le Hardi ?
Comment l'homme vit-il sa solitude de créateur, affronte-t-il les inévitables rivalités et parvient-il au sommet (maître d'oeuvre de la Chartreuse de Champmol, imagier du duc Philippe) ? Par quel cheminement intérieur parvient-il à introduire le réalisme dans la sculpteur et à approcher cet humanisme que revendiqueront bientôt d'autres génies, ceux de la Renaissance ?
Les sculpteurs du Chant... et des Chemins de pierre étaient des anonymes se partageant la tâche immense des constructions de la Foi, "Les trois vies..." sont le parcours d'un génie parfaitement identifié dont les chefs d'oeuvres nous stupéfient encore.